Accueil > Initiatives écologiques > L’énergie > Chasse aux watts, des économies qui vont compter

Chasse aux watts, des économies qui vont compter

vendredi 20 juillet 2012, par L’intendant zonard

La consommation électrique de nos EPLE nous échappe largement, et s’envole vers des sommets aimablement améliorés par la hausse du prix de l’énergie. Utilisez donc quelques gadgets pour chasser les négawatts. Car une consommation continue de 1 tout petit watt coûte, à la fin de l’année, 1,35 € !

N’oubliez jamais les heures de pointe

Votre établissement est presque certainement abonné avec une formule modulant le tarif de l’électricité suivant l’heure et la saison. Cela entraîne que le plus gros de la facture vient d’une fraction assez faible de l’énergie consommée.

Il faut donc se demander quelles sont les consommations évitables les matins de 7 h à 9 h, et le soir de 17 h à 20 h. Et il y en a pas mal, sachant qu’on assure pas ou peu de cours à ces horaires.

Le petit programmateur horaire dans la prise : quelques lieux stratégiques

Ce genre de petit gadget, dans une version programmable de manière hebdomadaire voire mieux, ne coûte plus que de l’ordre d’une dizaine d’euros.

Un lieu prioritaire pour en mettre : la fontaine à eau du réfectoire. Ces machins contiennent un bloc de réfrigération (souvent bruyant et en plein milieu du réfectoire, d’ailleurs) qui ne comporte aucune forme de modération dans son fonctionnement, alors qu’il sert, au mieux, de 11 h à 14 h quatre ou cinq jours de 36 semaines sur 52.

Le programmateur va donc vous permettre de faire fonctionner ce machin 540 heures par an contre 8 760, soit une petite économie de 83,63 %. L’Internet me dit que ces trucs consomment environ 400 kW/h par an, il y aurait donc 350 kW/h à économiser, et l’appareil éteint aux heures de pointe, peut-être bien plus de 50 € par an.

Vous demanderez à votre banquier s’il a à vous proposer d’autres investissements avec un rapport de 400 % dès la première année, hihi :-)

J’ai un autre type d’appareils dans le collimateur : les machines à café sauvages des profs. En particulier j’ai vu fleurir chez moi, en dehors de toute autorisation, plusieurs exemplaires d’un truc qui fait très certainement un café grâce auquel les profs de bonne humeur frappent moins souvent les élèves, mais qui a la délicate particularité de maintenir à 95 °C une réserve d’eau de manière permanente !

Là ça sera difficile d’éviter de les mettre en marche à 8 heures du matin ; mais on gagnera déjà sur le soir, les fins de semaine et les vacances. A défaut de balancer ces saletés à la benne, bien entendu.

Avez-vous programmé les photocopieurs ?

Tous nos copieurs comprennent des routines d’extinction (et d’allumage) automatique. Il faut donc prendre le temps de rentrer dans le menu administrateur, et de faire en sorte que les machines s’allument en semaine à 7 h 15, et s’éteignent à 18 h 30.

L’éclairage extérieur

Il y a trois moyens de gérer l’éclairage extérieur, qui se complètent :
 la détection de crépuscule, pour que cela s’éteigne quand la luminosité ambiante devient suffisante
 la programmation horaire, à faire selon les plages de fréquentation de l’établissement, pas au-delà 
 et pour le reste de la nuit, quelques spots à détection de présence, pour à la fois assurer la sécurité, et pour leur effet dissuasif en cas d’intrusion

Trois systèmes qui ne sont pas sorciers, mais qui nécessitent un minimum d’entretien : retourner voir si les horloges sont bien à l’heure, s’assurer que le détecteur de luminosité n’a pas un problème, remplacer un luminaire à incandescence par un LED... Un tour annuel par l’OP peut suffire.

Les inénarrables BAES

Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité doivent eux impérativement être alimentés 24 heures sur 24. Il est donc nécessaire de s’inquiéter vivement de leur consommation électrique.

Or depuis 2005, le marché propose des blocs dont les éléments éclairants sont des diodes électroluminescentes, à l’efficacité énergétique sans commune mesure avec les petites ampoules à incandescence classiques. Et en plus on n’a plus à changer les ampoules.

Bref, la consommation des blocs moderne est typiquement cinq fois plus faibles que ceux encore posés il y a quinze ans. Dans mon lycée, il y aurait pas loin de 2 000 € par an d’électricité à gagner, bien tassés... si je trouvais de quoi financer le changement des 470 blocs ! Mais en le faisant par vagues successives, j’espère peu à peu améliorer la situation.

L’extinction des ordinateurs

Il existe des logiciels gratuits (PowerOff), pour cela, mais il faut trouver des solutions radicales et centralisées parce que :
 on peut avoir omis d’installer le bidule sur des salles entières et mettre longtemps à s’en rendre compte
 les stations qui sont allumées mais seulement sur l’écran de connexion n’auront pas lancé l’application qui devrait les éteindre

Ma préférence va de loin pour le petit script à faire exécuter par le serveur pédagogique à heure fixe (18 h 45) : http://www.prtice.info/?Script-d-extinction-des-stations

Si vous ne parvenez pas à mettre cette fonction-là en place, vous vous résoudrez alors à payer pour cette extinction, avec un joli retour sur investissement, avec par exemple ControlWatt.

Tannez le service des distributeurs de boissons

Nous avons souvent dans nos EPLE un ou plusieurs distributeurs automatiques de boissons ou autres. Après avoir harcelé la boîte de chez vous pour obtenir du café équitable, demandez des informations sur la consommation électrique, et exigez que la machine soit programmée pour s’éteindre hors des plages de présence du public dans l’établissement, en menaçant sinon de le faire vous-même à l’aide d’un programmateur de prise.

Discutez le bout de gras avec votre chef de travaux

Si vous avez une section d’enseignement professionnel dans l’établissement, prenez le temps de voir avec le chef de travaux ce qui peut être fait sur le terrain de la sobriété énergétique. Souvent il y a dans les ateliers des bécanes qu’on a intérêt à contrôler de près. Ainsi je me rappelle un vendredi soir de départ en vacances, où j’ai éteint une presse à plaquer qui chauffait ses deux platines de 2m² chacune à 75 °C, en permanence, vide de tout travail en cours bien entendu.

Une autre idée si vous avez un réseau d’air comprimé : faites visiter les ateliers par l’OP quand l’établissement est calme, pour pouvoir écouter les fuites. Un petit pschitt quelque part peut coûter bonbon en électricité du compresseur qui tourne pour ça. Souvent c’est réglé en un coup de tournevis (voire de ruban adhésif de réparation), en plus...

Encore des idées

Proposées par Enercoop, dans sa Bwatt à outils : https://www.enercoop.fr/la-bwatt-a-outils

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.