Ces petits objets en plastique sont cependant fragiles. Ces clés dans mon établissement sont composées de trois petits picots de plastique, et il est courant que ces clés cassent, soit par mauvaise manipulation (on tourne trop fort, trop vite, ou dans le mauvais sens), soit parce qu’un corps étranger (ou un bout d’une clé cassée la précédente fois) obstrue l’un des trois orifices sur le DM.
Il faut donc régulièrement renouveler ces foutus appareils, sachant que chez moi chaque membre du service de vie scolaire en a un sur lui en permanence, ça fait du nombre. Or je n’ai à ce jour pas trouvé d’autre filière d’approvisionnement que mon prestataire d’entretien du SSI, qui me facture ces trucs au prix du platine 975/1000e, et met généreusement trois semaines à me les faire parvenir.
Ça m’indisposait, et j’avais imaginé de réparer ces machins en insérant une pièce de métal à la place du picot de plastique disparu. J’ai demandé à mes OP, deux garçons sympa et pleins de ressources, de s’y mettre, et... rien !
Plus loin que l’indisposition, ça m’a carrément énervé, et je m’y suis donc mis, ce qui me permet de vous faire bénéficier de mon reportage photo. En avant Cartier-Bresson !
Matériel nécessaire
Presque rien, des trucs que vous avez forcément dans l’EPLE, moi j’avais même ça à la maison, c’est dire.
– une perceuse, n’importe laquelle (ma perceuse perso c’est pas possible de faire pire)
– une pince coupante, même pas une très bonne, l’acier des clous qu’il faut utiliser n’est pas de spécialement bonne qualité
– enfin des clous, ceux dont il nous reste toujours une poignée après avoir fini de monter son meuble en kit du supermarché suédois. Notez la pointe en biseau, qui sera bien utile pour notre travail.
Procédure
Nous commençons par couper la tête d’un clou, avec la pince coupante, pour ne garder que la longueur de la tige.
Puis on place la tige ainsi obtenue dans le mandrin de la perceuse, bien centré, la pointe à l’extérieur bien sûr.
Le travail proprement dit : on place la clé cassée contre la pointe, au bon endroit précisément, puis on met en marche la perceuse, pour faire rentrer la pointe dans la pièce en plastique. Je suis facilement parvenu à faire ça tout seul, à deux mains seulement, la perceuse posée sur la cuisse.
Il ne faut pas aller trop loin, bien sûr, mais même si l’on traverse, ce n’est pas forcément dramatique. ce qui est important, c’est d’être bien dans l’axe, de ne pas implanter le clou de travers.
Après, il n’y a plus qu’à raccourcir la pointe restante avec la pince coupante, et c’est terminé !
Le résultat est là. Éventuellement, une goutte de colle forte pourrait aider à stabiliser le métal dans la pièce en plastique, mais je n’en ai pas eu besoin. Le seul défaut qui pourrait rester serait que, coupée salement, la pointe qui dépasse puisse griffer la peau ou abîmer les vêtements de son utilisateurs (une fois dans une poche avec un trousseau de clés), essayez donc de raccourcir proprement, ou de limer un petit coup, avec un embout de meulage monté sur la perceuse, cela sera fait en une seconde.
Il ne vous reste plus qu’à montrer cette page à votre OP et à lui laisser, généreux, 20 minutes pour vous réparer une dizaine de clés !
Messages
1. Réparer une clé de réarmement de l’alarme incendie, 10 mai 2013, 18:11, par Lady Gagathe
J’hésite entre t’appeller Mac Gyver ou Géo Trouvetou...
2. Réparer une clé de réarmement de l’alarme incendie, 22 mai 2013, 17:30, par BAZIN
Je passe le message à mon OP. Super ingénieux ! J’ai toujours dit à mon personnel d’être inventif ! Merci beaucoup de ce partage
3. Réparer une clé de réarmement de l’alarme incendie, 30 mai 2013, 09:12, par Patronette
@Lady Gagathe, Mac Gyver est un chouïa plus sexy que notre IZ (qu’on n’a pas encore vu les cheveux aux vents avec une veste aviateur...)