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IBAN et BICS sont dans un bateau, et RIB tombe à l’eau...

jeudi 19 mai 2011, par L’intendant zonard, Maudinou

SEPA, Single European Payment Area, ce sigle est apparu dans notre quotidien en 2011 et est en cours de généralisation : en 2013 cela sera la seule norme fonctionnelle pour les échanges inter-bancaires en France [1].

Pour nous, cela veut dire l’abandon de la norme française RIB à 23 chiffres, et l’apparition du couple IBAN-BICS. Sachant que le travail d’adaptation de GFC a déjà été rondement mené, qu’a-t-on besoin de savoir au sujet de ces petites choses ?

Pourquoi faire ?

Rien de moins que de finaliser l’unification de l’espace économique européen, alors qu’à ce jour un virement en Europe, même entre Lille et Bruxelles, coûte en frais bancaires et prend un temps important. Toute l’Europe utilisera directement des coordonnées bancaires reconnues internationalement, dans la procédure standard : on commence par faire disparaître toute différence de traitement technique entre les opérations domestiques et les trans-frontières.

In memoriam notre vieux RIB

Ce rappel est utile pour la suite.

L’IBAN, pas si différent en fait

L’IBAN est de longueur variable. Mais un IBAN français fera forcément 31 caractères :

  • IBAN tout devant, la norme l’impose (mais comme c’est systématique pour nous GFC ne nous demande pas de le ressaisir constamment)
  • FR pour la France, pour les autres codes pays au besoin, voir cette liste
  • 76 dans presque tous les cas, mais autre chose si le numéro de compte comporte une lettre (cas à la Banque Postale et au LCL)
  • les 23 chiffres de l’ancien RIB

Pour connaître les grandes caractéristiques des IBAN d’autres pays, cette page est intéressante : ça va de 22 caractères en tout aux Pays-Bas jusqu’à 35 caractères à Malte (!).

Le format de présentation de l’IBAN est simple : une espace tous les quatre caractères. Cela ne correspond donc pas au sens que l’on connaît qui est organisé en 4 (FR76) puis 5 (code banque) puis 5 (code guichet) puis 11 puis 2 (clé). On devra s’y habituer...

La vérification d’un IBAN

Un IBAN ne comprend pas de clé par lui-même. Si vous le saisissez mal, aucun logiciel ne pourra vous le dire. Mais comme en France il dérive directement du RIB, les logiciels bien fichus (comme notre cher GFC) pourront continuer à valider la clé du RIB.

Une possibilité de "traduction" d’un vieux RIB en IBAN + BICS

Un site où l’on peut faire tout un tas de calculs et de vérifications, de recherches etc., signalé par notre amie bip² (en anglais) : http://www.ibancalculator.com/bic_und_iban.html

Puis-je reconstituer un IBAN à partir d’informations incomplètes ?

Oui. Mais c’est dangereux : vous pourriez en n’étant pas rigoureux créer un compte qui n’existe pas, ou pire envoyer de l’argent sur un autre compte que celui de votre débiteur. Cet indispensable rappel étant fait, voici la procédure :

 en premier lieu, si vous avez un RIB complet, et qu’il ne comprend aucune lettre, vous pouvez coller FR76 devant, ça suffira

Si vous n’avez pas un RIB complet :

Si vous êtes avec un RIB contenant une lettre :

 vous pourrez en calculer les deux chiffres suivant FR sur de nombreux sites, par exemple celui-ci, ou à l’aide du calculateur KeyCalc. GFC contient les routines nécessaires à ce calcul, mais pas sur demande, seulement pour la grande migration que nous avons faite en janvier dernier. Ça pourrait changer, qui sait...

Le code BIC

Il est composé de lettres capitales seulement, ça se présente sans espaces, ça arrache les yeux un vrai bonheur. Pour rechercher un BIC, le mieux est d’aller voir à cette adresse. C’est en anglais ; attention, il faut recopier un code pour que le site vous réponde, et ça doit être fait en majuscules.

Chaque agence a son propre BIC, et ça risque d’être le vrai problème pour nous. Mais je pense que si ce n’est pas déjà le cas, à terme chaque banque devrait permettre de retrouver pas trop péniblement le BIC d’une de ses agences sur son propre site ouaibe.

Ça va nous imposer quoi comme boulot ?

A part une petite complexification de la saisie (pour une partie des banques seulement), il y a le problème de cet odieux BIC qui me fait loucher avec ses capitales dénuées de sens et de lisibilité.

Mais surtout, il nous va falloir participer à l’effort général d’éducation de la population, en réclamant des IBAN/BIC sur les factures de nos fournisseurs. On ne recommandera jamais assez à nos fournisseurs de faire apparaître leurs coordonnées bancaires complètes systématiquement sur chaque facture, au besoin renvoyez-les à ma facture type.


Au fait, comment ça se prononce ? Bah, certains diront ibanne, d’autres ail-banne. i-banc pourrait bien ne pas toujours être compris, trop franchouillard quand même. Mais je pense que personne ne se donnera la peine de jamais prononcer ibéhahenne


[1sauf dans la zone pacifique qui ne fait pas partie de l’espace SEPA

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