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Compte rendu

Réunion de district 93 le 6 février 2008

mercredi 6 février 2008, par L’intendant zonard

Après deux changements de date, nous avions retenu la date du 6 février pour notre réunion des gestionnaires du 93. Naturellement, au minimum quatre réunions différentes convoquées après l’émission de notre invitation nous ont fait une dommageable concurrence, ce qui a limité notre nombre à 46 gestionnaires et comptables présents, excusez du peu.

M. André, gestionnaire-compable du lycée Hénaff, nous a accueilli dans ses murs, en précisant qu’un lycée neuf qui a coûté très cher à la région Île-de-France, c’est beau mais c’est exigeant aussi (les collègues en cours de rénovation en témoignent).

Lors du tour de présentation, j’ai noté que la totalité du département semble représenté, alors que le "district" initial était celui des alentours de Pantin à la Courneuve, ayant fusionné en 2005 avec celui de Saint-Ouen à Stains. S’il se confirme qu’il n’y a plus d’activité de type "district" hormis la notre, sans vexer personne on pourra se permettre de s’intituler "assemblée départementale des gestionnaires".

A priori, l’affluence alors que les conditions étaient mauvaises indique qu’il faut compter sur une soixantaine de collègues réguliers au minimum, ce qui ne va pas sans poser des problèmes pour trouver des établissements d’accueil.

Nos réunions, n’ayant certainement pas vocation à se substituer aux syndicats des personnels, sont cependant l’occasion d’une réflexion commune sur le métier, et l’exercice n’est pas simple pour nous de tenir la ligne et en rester à des considérations de "comment travailler mieux et plus efficacement", ce qui demeure l’objectif premier de nos rencontres.


Sur le fil donc, nous avons commencé par une vaste discussion sur les perspectives on ne peut plus sombres du métier de gestionnaire, et sur l’impasse qui se précise pour le métier d’agent comptable en EPLE.

En gros, les informations dont nous disposons actuellement :

  • le projet de loi de décentralisation de notre métier existerait même déjà , mais il faudra attendre la fin des municipales pour qu’il sorte officiellement
  • la "réorganisation" des agences comptables, déjà tentée à Toulouse et Grenoble (avec une forte réaction des collègues dans cette seconde académie, qui semble avoir ému la hiérarchie), qui semble n’a voir que pour seul objectif de faire faire le même travail par trois fois moins de personnel, pourrait bien être une manière de supprimer la double casquette du gestionnaire-comptable à assez brève échéance.
  • du côté du recrutement, on note la disparition du recrutement des CASU, la fin du concours d’attaché ; le concours interne d’attaché est, chaque année, réputé "le dernier" puis renaît de ses cendres. Paradoxalement, les IRA semblent tâcher d’améliorer leur préparation à notre métier en recalibrant les périodes de stage et en faisant en sorte que le lieu de stage soit plus immédiatement en relation avec la destination probable du futur irarque.

On ne dira jamais à quel point nous manquons d’informations et devons nous limiter à des rumeurs ; tenter d’entrevoir ce qui pourrait nous arriver avant la fin de l’année scolaire n’est guère agréable, et toute communication claire est vivement souhaitée. D’une manière générale, tous sont épuisés du manque total de considération dont les gestionnaires souffrent, l’une des dernières provocations en la matière étant la prime attribuée aux chefs d’établissement, par un ministère semblant totalement oublier que le CE a deux adjoints, un pour la pédagogie et un qui fait tout le reste.

Mais on a tellement vu des gestionnaires non remplacés, ou remplacés par des CAE, qu’on finit par se dire que n’importe qui peut faire notre travail ; c’est normal d’ailleurs puisque notre boulot consiste à savoir faire n’importe quoi, tout est bon pour nous.

L’idée d’une décentralisation des gestionnaires ne choque pas tout le monde ; certains ont peur toutefois que les collectivités territoriales veuillent faire des économies et ne placent qu’un gestionnaire pour trois établissements par exemple ; d’autres redoutent l’intrusion des élus locaux dans les EPLE, imposant leurs oukases à des fonctionnaires désormais plus à leur service que dévoués au Service public ; enfin certains ont peur qu’il se crée une "seconde classe" dans les collèges des conseils généraux impécunieux, et une "première classe" de gestionnaires de lycées régionaux avec des conditions de travail extrêmement différentes, et rémunérés très différemment (problème qui guette potentiellement les TOS, à une autre échelle). Il semble en tout cas que bien peu regretteraient la marâtre EN.

J’invite tous les collègues de prendre quelques minutes pour répondre à notre collègue Didier, qui propose de conduire une évaluation de notre charge de travail et des moyens qui nous sont alloués. Je vous propose de remplir (au pire partiellement) le fichier ci-dessous, pour ensuite me l’envoyer par courriel à iz escargot intendancezone point net, je ferai suivre. Attention, la liste d’indicateurs ci-dessous à télécharger est en cours d’élaboration, on y reviendra peut-être : vos suggestions sont les bienvenues.

Indicateurs de performance (version provisoire) du gestionnaire d’EPLE
NB ces indicateurs sont en cours de construction, une nouvelle version définitive pourrait intervenir ultérieurement.
Exceptionnellement, ce n’est pas un fichier OpenOffice, mais au format monopolistique et mal sécurisé de Microsoft (r) Excel (r).

Pour toute la démarche, ça se passe là : organisons-nous, chiche !


Cette initiative est un exemple de ce qui peut naître de nos discussions sur l’excellent forum http://gestionnaires.actifforum.com administré par Bernard Blanc de l’Allier, dont le site http://pagesperso-orange.fr/gestionnaires03/index.html est utilisé par un certain nombre d’entre nous. Il est fortement recommandé à tous d’aller traîner sur ce forum où de nombreux collègues répondent, et très vite en plus, aux questions empoisonnantes. Naturellement le -relatif- anonymat de la formule, ainsi que la disparité des points de vue (académies, situations, établissements tous différents) suppose qu’on prenne les réponses avec prudence et esprit critique, mais c’est une mine d’informations.

Par ailleurs je rappelle ici que l’Intendance Zone aimerait toujours devenir un jour un site collectif, et que qui le veut peut proposer des articles (à ce jour au compteur j’en suis à 260 articles, tous les collègues rassemblés à 1, et ce n’est pas parce que j’ai censuré !).


Sur l’amusante question des bons d’achat informatique que le conseil général voulait nous faire distribuer à nos élèves, parmi les collègues présents (mettons une trentaine de collèges représentés), seuls deux ont donné des bons : une collègue en a distribué trois, l’autre un seul. Hervé, lui a renvoyé les familles, récépissé d’aide départementale à la DP en mains, au conseil général, qui en fin de compte est parfaitement capable de faire distribuer ces machins par ses propres services.

Dans tous les autres établissements, les bons en question sont restés sur le bureau du chef d’établissement.

Parallèlement, il est pris acte que le conseil général a tenu ses promesses, et que les collègues ayant géré l’aide départementale à la DP ont bien reçu la rémunération accessoire annoncée. Mais pour tous, l’ADDP est fondamentalement différente de l’opération bons d’achats informatiques, en ce qu’il s’agit de mouvements financiers affectant la caisse de l’établissement et directement en relation avec une activité normale du collège, à savoir la demi-pension.

Pour tous, il devient pénible, à la double casquette de gestionnaire et comptable, d’ajouter une nouvelle schizophrénie du fonctionnaire d’État qui agit en loyal collaborateur de la collectivité territoriale.


Réforme des comptes Trésor : les modèles écritures publiés au BO et transmis aux comptables ne nous ont éclairé qu’en partie le chemin, et chacun de son côté a du inventer une manière de fonctionner qui ait des chances de ne pas bloquer le logiciel pour la fin de l’exercice. Chacun est appelé à contacter ses collègues pour s’assurer qu’il ne fait pas fausse route ! Sachant bien entendu qu’il y a presque autant de situations que d’établissements.

Sur le front des relations avec la TG (et la recette des Finances), les personnels avec lesquels nous sommes en contact ont été très compréhensifs. En fin de compte, où l’on nous annonçait un blocage autoritaire des comptes, tout est passé, et les collègues qui ont travaillé exactement comme d’habitude n’ont pas rencontré de frictions.

A se demander quel était l’intérêt de nous déranger dans notre organisation, à part assécher les comptes par impossibilité d’encaisser des chèques, et mécontenter les fournisseurs qui ont attendu leur règlement plus qu’à la normale...

Il y a des inquiétudes sur les établissements à petite trésorerie, en particulier pour les premiers mois de l’année civile. Certains d’entre nous devront cesser les paiements après leur deuxième mandat de l’année, puis attendre une subvention annuelle de fonctionnement réputée arrivant en mars, en pratique ces dernières années en avril. Malgré quelques propos tenus faisant espérer une révision des délais de vote du budget départemental et donc du versement des subventions de fonctionnement, il semble qu’aucun changement n’interviendra.

On attend avec impatience la correction du bug idiot qui met le mauvais numéro de compte sur les bordereaux de chèques.


Sur les moyens de perception nouveaux : un mot est dit sur les cartes bleues comme moyen de règlement par les familles. C’est possible et réalisé par pas mal d’agents comptables publics, dont même certains en EPLE. On s’attend à ce que de plus en plus de parents souhaitent pouvoir le faire ; restera à financer l’achat des terminaux (une dotation de chaque lycée par la région, un jour, ne serait pas aberrante), et à envisager le problème du coût de ce moyen de perception : on parle de 1,25 % des transactions.

En ce qui concerne le prélèvement automatique, il est pleinement fonctionnel et assure un traitement automatisé assez poussé (calcul automatique des montants prélevés à chaque échéance, etc.). Cependant, il faut savoir que chaque prélèvement sera facturé 0.15 € à l’agence comptable qui l’aura déclenchée. Ce tarif en a fait réfléchir plus d’un. Toutefois, pour qui a des soucis d’impayés, ce coût est à mettre en balance avec celui des courriers de relance etc.

En fin de compte, le prélèvement est intéressant si l’on le met en place dès l’inscription de l’élève, pour une gestion facilitée tout au long de l’année scolaire. Toutefois, il est fortement déconseillé de le proposer aux boursiers, puisque les montants prélevés seront les mêmes pour tous, avant un calcul en fin de trimestre qui proposera éventuellement de rendre des trop-perçus (enfin, si j’ai bien compris).

Bref, dans les deux cas un problème de coût, pas énorme mais gênant car pour nous c’est un problème nouveau. Probablement le témoignage des premiers essuyeurs de plâtres devrait susciter de plus en plus de vocations...


Chantal nous a proposé une révision de l’administration des profils et des utilisateurs ; je mettrai sur l’IZ ultérieurement un article complet à ce sujet. [1]


Un point sur Sconet-GFE : de moins en moins d’établissements se résignent encore à l’utiliser. Les temps de réaction du logiciel sont maintenant acceptables, mais l’ergonomie est toujours exécrable, et le temps passé à la saisie de quatre à dix fois supérieur à n’importe quel autre logiciel de gestion des DC et des bourses.

D’autre part, il reste encore des erreurs inacceptables dans ce logiciel, comme celle qui rend inopérante la fonction de régularisation comptable : les créances transférées sont fausses car non affectées par la saisie des régul comptables ; en revanche les créances qui sont annulées entièrement par la régul ne sont pas transférées du tout, d’où un suivi abominable pour s’y retrouver.


Prochaine réunion : le mercredi 9 avril au collège Victor Hugo de Noisy-le-Grand


[1En fait cet article n’a été publé qu’en 2020, jamais trop tard pour bien faire...

Messages

  • "Et encore des collègues en réunion ce jour-là "
    Vous parlez peut-être de la réunion des tuteurs, prévue ce même mercredi 6 février 2008 au rectorat, qui fait que tout le monde ne pourra pas être présent et c’est bien dommage.
    En tout cas, j’espère qu’il y aura un compte rendu en ligne pour voir ce qui a été décidé, en particulier en ce qui concerne les coupons informatiques dans les collèges car les syndicats ne se sont pas encore prononcés la dessus, et ce qui a été dit des nouveautés de GFC et notamment ce que pense les collègues du blocage en cas de dépassement de ligne budgétaire même sans dépassement de chapitre.

    Bien cordialement

    Pourquoi faire simple...

  • Merci IZ pour la pub ;)

    Tu écris notamment : "le projet de loi de décentralisation de notre métier existerait même déjà , mais il faudra attendre la fin des municipales pour qu’il sorte officiellement ". Des précisions si possible ?

    N@n@rd

  • pour information et pour autant que je sache, à Grenoble la fronde des collègues syndiqués d’une organisation majoritaire (l’union fait encore la force) a vaillamment permis de faire reculer le SG et son projet de super-agences-comptables de 25 bahuts confiés à des ex-CASU-futur-administrateurs/SGASU. ceci n’empechera pas les suppressions de postes, mais il en est fini de la séparation gestionnaire/comptable envisagée à des fins d’économie.

    il semblerait même que la cour des comptes dans son dernier rapport (fév 2008) sur la défaillance des comptables d’EPLE ( http://www.ccomptes.fr/cc/documents/RPA/21-eple.pdf ) sous-tende l’idée de la fin de la séparation ordonnateur/comptable (façon Impôts/Trésor fusionnés). à lire avec une loupe...

    I.K.

    • Quid de cette fin de séparation ordonnateur-comptable ?

      Est-ce à dire que l’ordonnateur devenant comptable de ses décisions avec la LOLF, le comptable deviendrait un ovni ?

      D’où une réforme possible du régime de responsabilité et notamment de la CDBF ? avec la mise en place d’une nouvelle responsabilité de type managériale...

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