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Nouveau gestionnaire en poste : par quoi commencer pour prendre un bon départ

samedi 10 juin 2006, par L’intendant zonard

Félicitations, vous venez d’apprendre que vous êtes nommé gestionnaire du collège/lycée Truc à Machin-sur-Glouglou. Quelles dispositions prendre, dans quel état d’esprit aborder les choses pour tenter d’avoir le contrôle dès le début, et ne pas se laisser submerger par notre travail de fous ?

A lire aussi : l’article de Patronette sur le même thème.

Dans ce poste, le piège ce sont les relations humaines, qui peuvent pourrir la vie au point de rendre l’accomplissement du travail impossible. En fonction de cela, il faut avancer avec méthode pour éviter quelques pièges :

  • se renseigner (5e colonne, Mossad et autres) sur tous les conflits qui pourraient exister dans la baraque, et s’en tenir à distance respectable
  • rassurer le chef d’établissement et le (nouveau en l’espèce) comptable sur la loyauté absolue du gestionnaire qui appliquera sans broncher les consignes, tout en se mettant d’accord sur les modalités de déclaration de désaccord. Ex : M. le principal, je ne suis pas en accord avec vous sur le point X et donc j’ai attendu cette réunion de direction/rencontre entre 4 zyeux pour vous le dire, et voici mes arguments, serait-il possible de trouver un terrain d’entente ou tenez-vous ferme cette position ?
  • il vaut toujours mieux passer pour un méchant au début puis lâcher la bride au fil du temps : l’inverse est rigoureusement impossible. Dès lors, aller au café des agents avant d’être en poste, ce n’est pas forcément une mauvaise idée, mais c’est un peu risqué
  • préparer, au calme, pendant l’été, des fiches de poste super-chiadées pour les agents, permet de poser une certaine autorité, et est un énorme souci de moins pour le mois de septembre. Il faudra présenter, le 3 septembre, ces fiches de poste aux agents, en leur disant qu’on a fait le travail sans les connaître, et que naturellement c’est donc un brouillon à revoir ensemble.
  • au-delà des "normes" de transmission de la gestion, il est important d’interviewer son prédécesseur et de lui demander les points de force et de faiblesse de l’établissement et de son travail passé, voire de la personnalité du prédécesseur selon lui-même. Si le collègue sortant annonce qu’il n’est vraiment pas bricoleur du tout, il est imaginable que certaines portes grincent dans le bahut.
  • le grand souci, c’est de réussir à changer ce qui a besoin de l’être. Il est, je crois, nécessaire d’annoncer clairement à tous les acteurs un moratoire de trois mois, pendant lesquels seuls des points de légalité feraient l’objet d’un correction en urgence. Puis, très solennellement, le 1er décembre, réunir les équipes et sortir la liste des diagnostics du gestionnaire-manager, qui, après avoir soigneusement tout vérifié avec le chef d’établissement qui doit être d’accord à 100 %, va arbitrer, imprimer sa marque de fabrique. Cela suppose, de maintenant jusqu’au 25 novembre et la rencontre avec le patron pour validation, de faire des listes et des listes de choses à réformer.
  • dès le début, être très exigeant avec soi-même, notamment en termes de délais. Par exemple, le premier mandat doit être préparé pour le 20 septembre, le deuxième pour le 10 octobre, etc. Dans cet exemple, mieux vaut faire plus souvent des mandats, reporter 10 % du travail qui pose question, et faire 90 % du travail non seulement à temps, mais même avec de l’avance. Pour les points à problèmes, demander à l’Intendance Zone ou participer au forum des gestionnaires.

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