Depuis la distribution des CD de la préparation budgétaire 2006, les gestionnaires ne sont plus à même d’installer eux-mêmes leurs applications, un séjour du PC dans une officine rectorale est rendu indispensable.
Sans que la moindre communication ait été faite par quelque service que ce soit, comme de coutume, chacun est amené à deviner ce qui est arrivé ces derniers mois ; voici mon interprétation :
GFC dans sa version Windows, bien que développé par un service de l’Éducation nationale (la fameuse équipe de Grenoble), est basé sur un moteur de base de données propriétaire, Interbase, édité par Borland.
Interbase a été choisi notamment pour sa capacité importante à récupérer les anciennes données des versions DOS de nos applications, et il faut reconnaître que ça marche plutôt bien de ce côté-là . N’empêche qu’ils auraient mieux fait d’utiliser un logiciel libre, car alors on n’en serait pas là où nous sommes aujourd’hui.
J’imagine, et mon imagination n’engage que moi, que l’éditeur Borland, apprenant que son précieux moteur de bases de données était diffusé massivement dans les CD qui nous étaient adressés, s’est plaint que des gestionnaires indélicats pourraient être à l’origine de fuites de ce logiciel vers des réseaux de piratage. Peut-être même cela fut-il le cas objectivement.
Bref, Borland ne nous fait pas confiance (remarquez bien mon effort, d’habitude j’imagine que ce sont nos Rectorats qui n’ont pas confiance en nous). Borland a donc demandé que nos applications fonctionnent désormais avec une nouvelle version de Interbase, à moins bien sûr qu’un élément technique autre ne justifie aussi cette migration.
Bref, la nouvelle version d’Interbase n’est pas distribuée dans les mêmes CD que GFC ou Presto, et on est marrons dans les établissements. On aurait pu imaginer que dans les CD soit distribuée une version protégée, que nous aurions pu faire débloquer à distance par nos services informatiques centralisés, même pas.
Que faire ? Pas grand chose. Le seul échappatoire imaginable, ça serait de mettre la main, via des sites de piratage, sur la bonne version d’Interbase. Naturellement, c’est inacceptable : j’imagine très mal confier ma comptabilité, ou même le stock alimentaire de ma baraque, à un logiciel d’origine douteuse. Imaginez la tête du gars du rectorat s’il tombe dessus ! (encore que ça pourrait être marrant)
Cette très mauvaise solution pourrait éventuellement être adaptée au cas du gestionnaire complètement fondu qui tient absolument à installer GFC sur sa bécane perso pour relire son travail d’après une sauvegarde, le soir chez lui (parce que le Rectorat ne se fatiguera pas pour de tels cas pathologiques).
Ce qui m’inquiète le plus, c’est pour l’avenir moyen. Si, en 2009, je suis dans le besoin de ressortir des données de mes sauvegardes de 2006 (admettons, pour réimprimer le compte financier après un incendie, ou qqch de ce genre), je ne serai plus en mesure d’installer le logiciel. C’est un coup porté à notre sécurité d’agents comptables.
Je dis ça, mais comme en 2009, tout le monde aura renoncé à utiliser un Windows décidément inexploitable, et sera passé à Linux ou un autre système libre, de toutes manières, ça ne changera pas grand chose au problème de l’interopérabilité.
Messages
1. > Le point sur GFC windows début 2006, 16 janvier 2006, 19:52, par N@n@rd
Chez nous les installations des GFC et autres logiciels continuent de se faire librement dans les EPLE (les officines rectorales sont bien trop éloignées de nos établissements perdus au fin fond de nos montagnes du Massif Central ; et puis il y a la neige, les loups et les parisiens en vacances qui rendent le voyage périlleux pour rejoindre la civilisation).
Des instructions nous sont données pour récupérer l’interbase à partir des anciens CD qui le contenaient et faire les mises à jour... et vous savez quoi ? Ça marche ! Si, si , je vous assure.
1. > Le point sur GFC windows début 2006, 16 janvier 2006, 22:08, par L’intendant zonard
La vache ! Les vaches !
Serait-ce possible d’obtenir les instructions en question ici même ?
A Créteil on nous explique que les anarchistes qui s’amuseraient à continuer à utiliser STAR seront fouettés puis exposés au pilori aux crachats des collégiens, mais parallèlement on nous signale "qu’on nous contactera" pour installer Presto à la place.
Donc déjà plus de deux semaines de service sans aucune tenue de stock alimentaire, le tout à l’échelle d’une académie entière ! Je suggère un mouvement syndical réclamant que l’équipe de la DSI assure la saisie en retard au moment de leur indispensable passage chez nous. Et que s’ils se trompent dans la saisie, on leur fera avaler de force les quantités mal enregistrées (non, des bidons de 25 l d’huile de tournesol, y en avait six, pas trois !)