– J’en ai bien des malheurs, dit l’proviseur,
J’ai si froid, le ciel est noir, je réclame
Que plus vives soient la lumière et la chaleur ;
J’ai tant louché sur des chiffres infâmes
Maintenant j’ai sommeil, j’suis contrarié ;
Toute action désormais sera vaine,
Gestionnaire, si tu tardes à régler
Tous mes tracas. Apaise ma peine !
– Ecoutez, il est tard ;
Rentrez donc car ce soir
Je n’peux rien arranger.
– Mets le jour à la place de la nuit !
N’attends pas, Magicien. Il me faut
Encore un peu travailler. Je suis perdu
Si j’dois me porter pâle. Point de repos !
Mais où trouver la force ?
Toi tu peux tout et tu n’aides plus ?
Tu sais tout arranger
Dans l’instant, facilement…
– C’est pas vrai, vous rêvez,
Je n’peux tout arranger
Et vous avez surtout besoin
De rentrer vous reposer
Pour affronter le lendemain
Et faire des choix sans faux pas,
Il faut vous ménager.
– J’ai besoin de soleil
Pour tenir debout, en éveil :
Je veux me surpasser !
Le jour est là, derrière la porte...
(Maintenant je sais rien ne sera
Plus jamais comme avant
Puisqu’le CE croit
Qu’un claquement de doigts
Ça peut tout arranger !)